Conférence-spectacle sur la sentiment amoureux selon cinéma
Le spectacle est soutenu par Le Samovar, les Studios de Virecourt, L'Arcal et le Théâtre des Roches.
Prochainement
L'Homme d’à côté ouvrira les Journées de l'éloquence 2024 de L'Atelier de la langue française au Théâtre du Jeu de Paume à Aix-en-Provence, le 18 mai à 20h. Au Bellovidère les 14, 15 et 16 mars 2024 à 21h et le 17 mars à 17h.
L’Homme d’à côté est la conférence d’un chercheur qui aime le détail et prend plaisir à étirer les petits riens des images qui en disent long. C’est une plongée dans " l'espèce de soliloque extrêmement fragmenté, morcelé, désordonné que le sujet amoureux soutient dans sa tête ", dixit Roland Barthes à propos de son ouvrage Fragments d'un discours amoureux. L’objet des recherches de cet homme à côté des images est de décrypter la passion romantique et destructrice dépeinte au cinéma, dans des films tels que Lettre d’une inconnue (Max Ophuls, 1948), Rocco et ses frères (Luchino Visconti, 1960), Le Temps de l’innocence (Martin Scorsese, 1993) ainsi que son film fétiche, dans lequel il se reconnait : La Femme d’à côté (François Truffaut, 1981).
Comment les sentiments se racontent selon la phrase d’un dialogue, une échelle de plan, un angle de prise de vue ou encore un mouvement de caméra ? Soit autant de moyens pour raconter ce qui nous déchire, à l’intérieur.
Il sera question d’étudier notre part de liberté dans le sentiment amoureux. Comment sommes-nous façonné.e.s par le regard de l’être aimé ? Pourquoi jouir ne signifie pas forcément être heureux ? Et comment être amoureux, ne signifie nullement connaître le plaisir ? Pourquoi ces romances cinématographiques tragiques résonnent comme des lignes de conduite ?
En collaboration avec Vincent Rouche, clown-pédagogue, le conférencier cherche au présent et s’interroge sur le paradoxe de ces anarchistes amoureuses et amoureux qui tout en prônant leur indépendance d’esprit, n’ont d’autre désir que celui de fusionner avec l’être aimé et qui ont la folie (ou la sagesse ?) de murmurer : « Je ne suis pas moi sans toi ! »
Je me suis dit que le récit de ces difficultés pourrait servir à d’autres.
Sébastien Accart
La Provence - Jean-Noël Grando :
« Que l'on soit cinéphiles ou non, ce spectacle nous concerne tous. [...] Un peu clownesque, parfois tragique, toujours sincère, ce conférencier parvient à nous toucher en nous faisant partager ses émotions dans un discours de haute volée. [...] Où est la fiction ? Où est la réalité ? Et si le spectateur à son tour pouvait entrer dans l’écran, telle l’héroïne de La Rose pourpre du Caire ! »
Zone Critique - Emilie Ade :
« On rit beaucoup de ses exclamations soudaines et de ses imitations héroïques, mais on se retrouve aussi parfois au bord des larmes : ce clown amoureux sublime les images qu’il nous donne à voir et livre une performance toujours très juste et sensible. [...] L’Homme d’à côté est un spectacle lumineux d’une grande finesse, dont on aimerait qu’il continue en de nombreux autres chapitres ! »
L'OEil d'Olivier - Olivier Frégaville-Gratian d’Amore :
« Rien n’échappe à son regard scrutateur. Chaque détail est utilisé pour étayer sa thèse, pour passer de la fiction à la réalité, de l’imaginaire collectif à l’intime. [...] Immersif et jouissif, cet Homme d’à-côté vous fera voir différemment le cinéma. »
Association Les Amis de François Truffaut - Armand Hennon :
« C’est un petit bijou de pédagogie, d’humour et d’intelligence sur le cinéma autour du thème de la passion et de l’amour. [...] Un hybride érudit et haletant jusqu’au mot fin du générique. »
" Devant la télévision le soir, je me demandais s’il était en train de regarder la même émission ou le même film que moi, surtout si le sujet en était l’amour ou l’érotisme, si le scénario avait une correspondance avec notre situation. J’imaginais alors qu’il voyait La Femme d’à côté en nous substituant aux personnages. S’il me disait avoir vu effectivement ce film, j’avais tendance à croire qu’il l’avait choisi ce soir-là à cause de nous et que, représentée à l’écran, notre histoire devait lui paraître plus belle, en tout cas justifiée."
Annie Ernaux, Passion simple
" Notre fonction, c’est d’ouvrir des fenêtres. C’est la grande chose, n’est-ce pas, dans ce que nous appelons l’Art. Ouvrir une fenêtre sur quelque chose que le public n’avait pas remarqué et à l’occasion de l’ouverture de cette fenêtre, avoir une petite conversation avec le public. Une conversation amicale. Et bien je crois que cette question de contact amical c’est l’essence de l’Art."
Jean Renoir